Scénario 1 : poursuite de la production électronucléaire
Ce scénario suppose le traitement de tous les combustibles usés, y compris ceux du réacteur de Brennilis et donc de la poursuite des activités de traitement, sur une base d’environ un millier de tML de combustibles par an.
Il postule de fait l’existence, à l’échéance du renouvellement du parc, de réacteurs capables de consommer le plutonium valorisé et non consommé dans le parc actuel. Il ne préjuge pas de la quantité des matières et déchets radioactifs produite par ces nouveaux réacteurs puisque non autorisés au 31 décembre 2013.
L’hypothèse de durée de vie uniforme de 50 ans pour les 59 réacteurs conduirait à les mettre à l’arrêt définitif entre 2027 et 2067. La quantité cumulée de combustibles REP déchargés serait alors voisine de 64 000 tML (58 000 tML d’UOX, 4 000 tML de MOX et 2 200 tML d’URE).
Le flux de traitement retenu (environ 1 000 tML d’UOX par an) permet d’équilibrer le flux de recyclage du plutonium tant que les réacteurs utilisant du MOX du parc actuel sont en fonctionnement.
Ainsi, le plutonium isolé lors du traitement est complètement réutilisé dans les assemblages MOX chargés dans le parc actuel.
Compte tenu de l’échéancier prévisionnel de mise à l’arrêt définitif (au terme de 50 ans de fonctionnement) de ces réacteurs utilisant du MOX et des quantités de plutonium constituant les en-cours de fabrication, les simulations correspondantes montrent que la séparation de plutonium juste suffisante pour alimenter ces réacteurs jusqu’en fin de vie serait atteinte vers 2028-2029, c’est-à-dire après traitement de 34 000 tML d’UOX.
Au-delà de cette échéance, le plutonium issu du traitement constitue une réserve stratégique destinée à alimenter de nouveaux réacteurs à créer. Il reste alors à traiter environ 30 000 tML de combustibles REP et les 180 tML de combustibles RNR issus du réacteur Superphénix. La matière sera séparée progressivement (comme actuellement) à mesure du besoin réel d’alimentation des nouveaux réacteurs, lequel dépendra directement du rythme de leur déploiement.
Des études portant sur différents scénarios de déploiement d’un futur parc sont menées dans le cadre des recherches sur les réacteurs de 4e génération afin de permettre notamment d’établir une méthodologie d’estimation du bilan des matières et des déchets radioactifs produits par un parc électrogène donné.