Déchets radioactifs : bilan à fin 2022

L’Andra recense annuellement les déchets radioactifs présents sur le territoire français au 31 décembre de chaque année sur la base des informations fournies par leurs détenteurs. On compte plus d’un millier de détenteurs tous secteurs économiques confondus, dont une minorité détient la majorité des déchets radioactifs. Les déchets étrangers visés à l’article L. 542-2-1 du Code de l’environnement et ayant vocation à être réexpédiés chez les clients étrangers sont comptabilisés dans ces bilans s'ils sont présents sur le territoire français à la date de référence.

Les déchets déjà stockés ou destinés à être pris en charge par l'Andra

Les volumes de déchets recensés correspondent aux volumes de déchets conditionnés, c'est-à-dire pour lesquels aucun traitement complémentaire n'est envisagé par leurs producteurs avant stockage. Les déchets ainsi conditionnés constituent des colis primaires.

Afin de pouvoir effectuer des bilans, une unité de compte homogène homogène a été adoptée : le «volume équivalent conditionné ».

Pour les déchets dont le conditionnement n'est pas mis en oeuvre à ce jour, des hypothèses sont faites pour évaluer le volume équivalent conditionné.

Pour le cas particulier du projet de stockage géologique Cigéo (qui est destiné à accueillir des déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL)), un conditionnement complémentaire, appelé colis de stockage, sera éventuellement nécessaire afin d’assurer notamment des fonctions de manutention ou de récupérabilité. Seul le volume des colis primaires est pris en compte dans les bilans.

Les données ci-après correspondent aux déchets radioactifs déjà stockés dans les centres de l'Andra ou destinés à être pris en charge par l'Agence.


Bilan et évolution des volumes (m3) de déchets déjà stockés ou destinés à être pris en charge par l'Andra


Les stocks publiés sont des valeurs arrondies. Les évolutions sont calculées sur la base des valeurs de stocks arrondies.
 

Les évolutions constatées entre les quantités de déchets existants à fin 2022 et celles à fin 2021 s’expliquent par la production courante de déchets pour toutes les catégories.


Bilan des volumes (m3) de déchets présents sur les sites des producteurs / détenteurs et stockés dans les centres de l'Andra à fin 2022


Les déchets FMA-VC et TFA entreposés sur leur site de production sont en attente de reprise, de conditionnement ou d’évacuation vers les centres de stockage de l’Andra.

(1) Ces déchets ne sont actuellement pas stockés : le stockage des déchets HA et MA-VL est actuellement en projet (Cigéo). Le stockage des déchets FA-VL est à l'étude. Les déchets sans filière (DSF) sont destinés à intégrer une filière de gestion après éventuellement traitement ou caractérisation.


Répartition par secteur économique du volume de déchets (en équivalent conditionné) déjà stockés ou destinés à être pris en charge par l'Andra, à fin 2022


Les pourcentages ont été calculés sur la base des chiffres exacts puis arrondis.

La répartition des volumes et niveaux de radioactivité présenté ci-dessous est issue de l'Édition 2023 de l'Inventaire national


Données mises à jour à chaque nouvelle édition de l'Inventaire national

Les déchets à vie très courte (VTC)

Bilan et évolution des volumes (m3) de déchets à vie très courte gérés en décroissance


Ces volumes ne sont pas comptabilisés dans les bilans.


Le cas spécifique des déchets d'Orano Malvési produits avant 2019

Les résidus de traitement de conversion de l’uranium (RTCU) de l’usine d’Orano de Malvési sont en partie des déchets historiques.
La recherche d’une filière sûre de gestion à long terme sur le site de Malvési est en cours pour les RTCU historiques du fait de leurs spécificités (volumes importants, etc.). Les déchets RTCU produits après le 1er janvier 2019 ont été intégrés aux filières de gestion TFA et FA-VL en cohérence avec l’article 63 de l’arrêté du 23 février 2017 (décret n° 2017-231).

Bilan et prévisions des volumes de résidus de traitement de conversion de l'uranium entreposés sur le site de Malvési (m3)


Ces volumes ne sont pas comptabilisés dans les bilans.

Les évolutions constatées sont dues à l’identification d’une augmentation de la volumétrie des bassins (+11 000 m³ correspondant à une déformation du fond de forme des bassins B5 et B6) et aux opérations de densification des boues lors de leur transfert des bassins B5 et B6 vers l’entreposage PERLE construit au sein de l’INB ECRIN.