Les inventaires prospectifs
L’objectif des inventaires prospectifs est de donner une estimation des quantités de matières et de déchets radioactifs à différentes échéances de temps selon plusieurs scénarios. Ils visent à présenter les impacts sur les quantités de matières et de déchets radioactifs de différentes stratégies ou évolutions possibles de politique énergétique française à long terme, sans présager des choix industriels qui pourraient être faits.
Ils répondent aux demandes du Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR) 2016-2018.
Aujourd'hui la France exploite un parc électronucléaire constitué de 58 réacteurs en fonctionnement, un réacteur de type EPR™ est en cours de construction, et la politique énergétique française prévoit le retraitement des combustibles après leur utilisation dans les centrales nucléaires.
Les inventaires prospectifs ont été réalisés selon quatre scénarios contrastés d'évolution de la politique énergétique actuelle : trois scénarios de renouvellement du parc électronucléaire français et un scénario de nonrenouvellement. Le scénario de non-renouvellement suppose l’arrêt du nucléaire. Les trois scénarios de renouvellement, prennent par hypothèse différentes durées de fonctionnement des réacteurs actuels. Ils supposent également le déploiement de nouveaux réacteurs, avec des hypothèses différentes sur le type de réacteur déployé (EPR™/RNR ou EPR™ seuls).
Les quantités de déchets radioactifs et matières requalifi ables en déchets sont estimées à terminaison pour chacun des scénarios sur la base des informations fournies par leurs détenteurs. Les déclarations portent sur l’ensemble des substances radioactives produites et à produire par les installations autorisées à fin 2016 (parc existant).
Les matières et déchets générés par le fonctionnement de nouveaux réacteurs venant en remplacement des réacteurs du parc électronucléaire actuel ne sont pas comptabilisés.
Par ailleurs, les matières générées par le parc actuel et qui pourraient être consommées au sein de nouveaux réacteurs ne sont pas comptabilisées comme déchets.