Les matières radioactives
L’Andra recense annuellement l’ensemble des matières radioactives présentes sur le territoire français au 31 décembre de chaque année sur la base des informations fournies par leurs détenteurs. Il s’agit de substances pour lesquelles une utilisation ultérieure est prévue ou envisagée, le cas échéant après traitement, à l’exception des sources scellées qui sont enregistrées par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) en vertu de l’article R. 1333-154 du code de la santé publique.
Les détenteurs de matières sont essentiellement, pour les matières fissiles, les acteurs du cycle du combustible nucléaire, tous les exploitants de réacteurs nucléaires (électronucléaire, défense nationale, recherche), et les acteurs de l’industrie chimique détenant des matières radioactives dans le cadre de leur activité (extraction de terres rares par exemple).
Les matières étrangères présentes sur le territoire français, visées à l’article L. 542-2-1 du code de l’environnement sont comptabilisées dans les bilans. Ces matières étrangères sont destinées à être renvoyées dans les pays propriétaires d’origine.
Les stocks de matières radioactives
Le tableau ci-dessous présente l'état des stocks de matières radioactives à fin 2021 et les évolutions par rapport à l'année précédente et la part de matières appartenant à des pays étrangers (les matières étrangères sont destinées à être renvoyées dans les pays propriétaires d’origine).
Bilan des stocks de matières radioactives (en tML, excepté pour les combustibles usés de la défense national en tonnes d'assemblages)

Les stocks publiés sont des valeurs arrondies. Les évolutions sont calculées sur la base des valeurs de stocks arrondies.
Les évolutions constatées, cohérentes avec celles observées depuis 2020, s'expliquent par :
- une année d'exploitation du parc électronucléaire ;
- une production moindre à l'usine Mélox liée à des problèmes de fonctionnement, compensée par des combustibles UNE supplémentaires.
Dans le cadre actuel de la production électronucléaire, les matières radioactives issues du traitement sont destinées à être utilisées comme combustibles. L'évolution des stocks correspond à une année de fonctionnement du parc électronucléaire en cohérence avec les capacités de production des usines du cycle enregistrées.
(1) Les rebuts de combustibles mixtes uranium-plutonium non irradiés en attente de retraitement ont vocation à être, à terme, retraités et recyclés dans les réacteurs électronucléaires.
(2) L’uranium issu du retraitement des combustibles usés a vocation à être enrichi pour former de l’uranium enrichi issu du retraitement des combustibles usés qui servira à la fabrication des combustibles à l’uranium de retraitement enrichi (URE) à base d’oxyde d’uranium.
(3) Le deuxième coeur de Superphénix, qui n’a pas été irradié et n’a pas vocation à l’être, a été classé dans la catégorie « Autres matières » dans la mesure où il ne s’agit ni de combustible avant utilisation ni de combustible usé.
En savoir plus
La localisation des matières radioactives sur le territoire français au 31/12/2021
