Opération diagnostic radium

Le radium a été employé dans certaines activités médicales, notamment pour les premiers traitements du cancer. De même, ce radionucléide a été utilisé dans les activités artisanales telles que la fabrication horlogère (pour ses propriétés radioluminescentes), la fabrication de paratonnerres ou de produits cosmétiques jusque dans les années 1960.

Dans la continuité des démarches de dépollution déjà entreprises en France dans les années 1990 sur des sites ayant abrité pour la plupart des activités d’extraction de radium ou de recherche, les pouvoirs publics français poursuivent leur démarche d’identification et de réhabilitation de ces sites.

Ces activités ont pu générer des traces de pollution. Sur la base des différents inventaires de sites industriels ayant pu détenir et utiliser du radium et notamment celui remis à jour par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire en 2007 à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire, certains sites sont aujourd’hui identifiés par les services de l’État comme ayant abrité une activité mettant en œuvre du radium en France.

L’état radiologique de ces sites n’est pas ou mal connu des services de l’État. Les sites peuvent être des logements privés ou des locaux professionnels. Estimé à 134 lors du lancement de l’Opération Diagnostic Radium en 2010, le nombre de sites nécessitant un diagnostic a été revu à 164 après l’ajout d’adresses identifiées plus récemment.

L’opération diagnostic radium, pilotée par l’Autorité de sûreté nucléaire, consiste en un diagnostic radiologique effectué par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Dans le cas où des traces de radium sont mises en évidence, il est prévu la mise en œuvre de mesures de précaution et un suivi sanitaire des populations concernées.

Enfin, la réhabilitation des sites présentant une pollution au radium est effectuée par l’Andra. Cette démarche volontariste et positive de la part des pouvoirs publics est financée par des fonds publics, qu’il s’agisse du diagnostic, du suivi sanitaire individuel ou de la réhabilitation.

La première phase de diagnostics, concernant l’Île-de-France, a débuté fin septembre 2010. Depuis cette date, 30 sites ont été diagnostiqués, dont certains, notamment pour les immeubles parisiens, abritaient de très nombreux appartements, bureaux ou commerces. Au total, ce sont ainsi plus de 300 propriétés qui ont été contrôlées. 23 d’entre elles ont été identifiées comme polluées, et 6 ont d’ores et déjà été réhabilitées.