Les dépôts historiques de déchets à radioactivité naturelle élevée
Plusieurs dizaines de dépôts de déchets contenant de la radioactivité naturelle élevée sont référencées dans l’Inventaire géographique. Il s’agit notamment de dépôts de déchets de phosphogypses provenant de la production d’engrais, de résidus de la production d’alumine et de cendres de charbon issues des centrales thermiques, pour certaines encore valorisables. Le Code de l’environnement s’applique à ces dépôts, notamment la mise en place d’une surveillance afin de contrôler qu’il n’y a pas de pollution de l’environnement significative. La plupart de ces dépôts de déchets NORM historiques peuvent être comparés à des déchets de très faible activité (TFA) possédant un niveau de radioactivité extrêmement faible, voire nul.
Les principaux sites de stockage de déchets à radioactivité naturelle élevée sont les suivants :
- Les stockages de résidus issus de la production d’alumine :
- Gardanne
- Vitrolles
- Marseille (Aygalades, la Barasse-Saint-Cyr, la Barasse-Montgrand)
- Segoussac
- Les stockages de cendres de charbon issues des centrales thermiques et non valorisables :
- La Grand-Combe
- Fuveau
- Arjuzanx
- Les stockages de phosphogypses issus de la production d’acide phosphorique servant à la fabrication d’engrais. Ces sites ne sont plus exploités et sont surveillés :
- Anneville-Ambourville
- Douvrin
- Rogerville
- Saint-Étienne-du-Rouvray
- Wattrelos
- La lagune de Vernay à Loos. Ce site de traitement de minerai a généré des boues de filtration qui ont été stockées (3 600 m3) sur le site.
- Les zones portuaires de La Rochelle dont les installations ont été remblayées par des résidus provenant des activités historiques de production de terres rares à partir de minerai de monazite :
- le site de l'usine Chef-de -Baie à La Rochelle sur lequel 35 000 m3 de résidus solides issus du traitement de la monazite ont été utilisés comme remblai,
- le port de la Pallice à la Rochelle : l'usine de Solvay a produit des résidus provenant du traitement de matériaux naturels très légèrement radioactifs, 50 000 m3 de ces résidus ont été utilisés comme remblai sur ce port.
À noter que certains des terrils de cendres de charbon sont repris pour valorisation dans les matériaux de construction (béton).