L'immersion des déchets
D’abord organisées par les pays producteurs de déchets euxmêmes, les immersions ont été coordonnées par les instances internationales à partir des années 1960. C’est dans ce cadre que la France a procédé à des immersions de déchets radioactifs dans l’Atlantique, en participant aux campagnes organisées par l’AEN en 1967 et 1969. Lors de ces deux opérations, la France a ainsi immergé 14 200 tonnes de déchets radioactifs conditionnés, d’activité totale d’environ 350 TBq, provenant tous du site de Marcoule.
Dès la mise en service du centre de stockage de la Manche en 1969, la France a renoncé à l’immersion pour la gestion de la plus grande partie des déchets radioactifs.
Ce mode de gestion a toutefois continué à être utilisé par la France, jusqu’en 1982, pour les déchets induits par les activités liées aux essais nucléaires en Polynésie française : 3 200 tonnes de déchets radioactifs, d’une activité totale inférieure à 0,1 TBq, ont ainsi été immergées dans les eaux territoriales françaises en Polynésie.
Il faut noter qu’aucune immersion française de déchets radioactifs n’a été pratiquée en Manche : seuls le Royaume-Uni et la Belgique ont utilisé la fosse des Casquets au nord-ouest du Cap de La Hague.